Francophone
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- Jun 24, 2024
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TL;DR : Je n'arrive pas à méditer à cause des mouches. Je déteste à nouveau la nature.
Contexte personnel (vous n'êtes vraiment pas obligés de lire ça):
J'ai grandi à la campagne, dans un coin agricole. Contrairement à tous les bobos et néo-ruraux qui fantasment la nature, j'en ai toujours pensé, au mieux une indifférence, au pire de la haine. Avoir l'école à plusieurs heures de voiture de la maison n'aide pas pour développer son cercle social. Je n'ai jamais connu de sortie cinéma sans les parents, de traînage en ville avec une bande... Ce qui me permettait de garder le lien avec certains copains de classe, c'était mon ordinateur, plus précisément les MMORPG sur lesquels nous nous retrouvions chaque soir.
Et au-delà de ça, internet m'a beaucoup apporté. Philosophiquement, politiquement, amoureusement même ! Et bien entendu, avec ToZ, spirituellement.
Tout ça pour dire que quand on me criait "Francophone ! coupe internet, on va se balader dans les champs." ça m'emmerdait. Quitter ce lieu de culture et de lien social pour aller revoir les mêmes paysages, passer par les mêmes chemins... Et aussi se battre contre les ronces, horties, frelons, taons, guêpes... Alors oui, la nature est magnifique. Platon lui-même, avec tout le détachement qu'il a à l'égard de la matière, l'admettait.
Mais je ne me suis jamais extasié sur la nature. Je dirais même que les seules fois où je l'ai trouvée charmante furent lorsqu'elle fut contrôlée, délimitée et modelée par l'homme : Les vignes bien parralèles, les chemins en terre battue dans les forêts, les haies bien taillées ect.
J'ai évidemment adoré partir dans une grande ville pour étudier. Je n'ai jamais senti le manque de verdure. Je trouve les paysages urbains, surtout nocturnes, d'une beauté inégalable. Un pauvre terrain vague arrosé de déjections d'animaux sauvages n'en arrive pas à la cheville.
Curieusement, un ami Zéviste, qui lui a grandi près de forêts denses et non de fermes, pense tout le contraire. Il y a là des recherches très intéressantes à mener sur le conditionnement humain. Paranthèse refermée.
Partie un peu plus utile :
À cause de la Wicca, j'avais ce préjugé que les païens "se prosternent devant des bouts de bois" et sont grosso modo un genre de hippies. J'ai ainsi rejoint nos rangs assez tard. templeofzeus.org a justement eu la jugeote de ne pas trop se répandre sur l'environnement. C'est son emphase sur la méditation, cet à dire une pratique régressive, solitaire, individuelle, qui m'a fait considérer sortir de l'abrahamisme pour la première fois.
Mais le gros du travail a été effectué par mon Daemon Gardien, Seth. Il m'a contacté assez tôt dans ma vie, et m'a notamment mené au Gnosticisme Sethien*. Par ce que j'ai dit plus haut (et à cause de certains évènements de mon passé que je ne raconterais pas ici) j'avais déjà admis deux axiomes :
- Vivre est une souffrance par nature.
- Le monde sensible est imparfait.
La Gnose égyptienne a su m'attirer avec ça, puis lentement me faire comprendre que les choses sont plus nuancées. Le monde est certes imparfait, mais pas intégralement pourri. Il contient de la beauté, y compris parfaitement naturelle, parce que le Sauveur (Seth/Azazel/et de toute façon Dieu lui-même indirectement) est déjà descendu pour le "purifier" et le refera. D'ailleurs, les élements sont des incarnations des Dieux dans le monde sensible, leurs signaux et des outils pour nous élever. De même, être dans un corps mortel est notre affligeante condition, mais le corps n'est pas qu'une cellule de prison, c'est aussi une partie de nous, un compagnon avec qui nous devons monter aussi.
Ainsi, je m'étais calmé sur mon mépris de la nature. En retournant chez mes parents, il m'est arrivé, et il m'arrive de plus en plus, de contempler ce qu'avant je remarquais à peine. Mon nouveau paradigme me fait plus aimer la vie et apprécier les plaisirs simples. Mais je n'arrive toujours pas à méditer en pleine nature. Il y a toujours un insecte qui vole près de mon oreille, une aiguille de sapin qui me rentre dans la peau...
Et ce soir, où j'écris ce post, très tard chez mes parents, je craque. Je hais à nouveau le monde. J'essaye de faire une projection astrale, c'est vraiment pas simple mais je sens que j'y suis presque. Mais les mouches me coupent dans mon élan. Je me sens agressé par la nature. Le monde extérieur ne veut pas que je me retrouve seul avec moi-même, que je repousse mes limites. Et puis de toute façon je vois pas en quoi ces insectes affreux sont censés représenter Dieu. Dieu c'est l'ordre, la logique et la planification. les mouches, moustiques et autres merdes, c'est un bruit aigu, aléatoire, imprévisible. Les mouches c'est le chaos, c'est Isfet. C'est ce contre quoi les Hommes, Seth et Dieu ont toujours lutté. En écrivant ces lignes, j'ai une furieuse envie de terraformer des trucs. J'ai envie de bétonner des forêts, d'ériger des grattes ciel, de raser l'amazonie pour mettre des parkings à la place. Que tout soit gris, flambant neuf, propre, bien parralèle, prévisible, mathématique. J'AI ENVIE DE FAIRE PARLER PROMÉTHÉE BON DIEU !
Il ne semble y avoir que mon studio dans la grande ville pour me procurer la tranquilité nécéssaire à toute méditation avancée.
Et vous ? Quel est votre rapport à la nature en tant que païen ? Pouvez vous comprendre mon point de vue ? Comment rester concentré malgré le bruit du monde ?
Merci de m'avoir lu.
*Contrairement à ce que certains peuvent penser, LES gnosticismeS ne sont pas nécéssairement chrétiens, ni juifs. Je pourrais écrire quelques tartines dessus si ça vous intéresse. Pour l'instant, soyez assuré que je ne révère pas jésus le roi des juifs.
Contexte personnel (vous n'êtes vraiment pas obligés de lire ça):
J'ai grandi à la campagne, dans un coin agricole. Contrairement à tous les bobos et néo-ruraux qui fantasment la nature, j'en ai toujours pensé, au mieux une indifférence, au pire de la haine. Avoir l'école à plusieurs heures de voiture de la maison n'aide pas pour développer son cercle social. Je n'ai jamais connu de sortie cinéma sans les parents, de traînage en ville avec une bande... Ce qui me permettait de garder le lien avec certains copains de classe, c'était mon ordinateur, plus précisément les MMORPG sur lesquels nous nous retrouvions chaque soir.
Et au-delà de ça, internet m'a beaucoup apporté. Philosophiquement, politiquement, amoureusement même ! Et bien entendu, avec ToZ, spirituellement.
Tout ça pour dire que quand on me criait "Francophone ! coupe internet, on va se balader dans les champs." ça m'emmerdait. Quitter ce lieu de culture et de lien social pour aller revoir les mêmes paysages, passer par les mêmes chemins... Et aussi se battre contre les ronces, horties, frelons, taons, guêpes... Alors oui, la nature est magnifique. Platon lui-même, avec tout le détachement qu'il a à l'égard de la matière, l'admettait.
Mais je ne me suis jamais extasié sur la nature. Je dirais même que les seules fois où je l'ai trouvée charmante furent lorsqu'elle fut contrôlée, délimitée et modelée par l'homme : Les vignes bien parralèles, les chemins en terre battue dans les forêts, les haies bien taillées ect.
J'ai évidemment adoré partir dans une grande ville pour étudier. Je n'ai jamais senti le manque de verdure. Je trouve les paysages urbains, surtout nocturnes, d'une beauté inégalable. Un pauvre terrain vague arrosé de déjections d'animaux sauvages n'en arrive pas à la cheville.
Curieusement, un ami Zéviste, qui lui a grandi près de forêts denses et non de fermes, pense tout le contraire. Il y a là des recherches très intéressantes à mener sur le conditionnement humain. Paranthèse refermée.
Partie un peu plus utile :
À cause de la Wicca, j'avais ce préjugé que les païens "se prosternent devant des bouts de bois" et sont grosso modo un genre de hippies. J'ai ainsi rejoint nos rangs assez tard. templeofzeus.org a justement eu la jugeote de ne pas trop se répandre sur l'environnement. C'est son emphase sur la méditation, cet à dire une pratique régressive, solitaire, individuelle, qui m'a fait considérer sortir de l'abrahamisme pour la première fois.
Mais le gros du travail a été effectué par mon Daemon Gardien, Seth. Il m'a contacté assez tôt dans ma vie, et m'a notamment mené au Gnosticisme Sethien*. Par ce que j'ai dit plus haut (et à cause de certains évènements de mon passé que je ne raconterais pas ici) j'avais déjà admis deux axiomes :
- Vivre est une souffrance par nature.
- Le monde sensible est imparfait.
La Gnose égyptienne a su m'attirer avec ça, puis lentement me faire comprendre que les choses sont plus nuancées. Le monde est certes imparfait, mais pas intégralement pourri. Il contient de la beauté, y compris parfaitement naturelle, parce que le Sauveur (Seth/Azazel/et de toute façon Dieu lui-même indirectement) est déjà descendu pour le "purifier" et le refera. D'ailleurs, les élements sont des incarnations des Dieux dans le monde sensible, leurs signaux et des outils pour nous élever. De même, être dans un corps mortel est notre affligeante condition, mais le corps n'est pas qu'une cellule de prison, c'est aussi une partie de nous, un compagnon avec qui nous devons monter aussi.
Ainsi, je m'étais calmé sur mon mépris de la nature. En retournant chez mes parents, il m'est arrivé, et il m'arrive de plus en plus, de contempler ce qu'avant je remarquais à peine. Mon nouveau paradigme me fait plus aimer la vie et apprécier les plaisirs simples. Mais je n'arrive toujours pas à méditer en pleine nature. Il y a toujours un insecte qui vole près de mon oreille, une aiguille de sapin qui me rentre dans la peau...
Et ce soir, où j'écris ce post, très tard chez mes parents, je craque. Je hais à nouveau le monde. J'essaye de faire une projection astrale, c'est vraiment pas simple mais je sens que j'y suis presque. Mais les mouches me coupent dans mon élan. Je me sens agressé par la nature. Le monde extérieur ne veut pas que je me retrouve seul avec moi-même, que je repousse mes limites. Et puis de toute façon je vois pas en quoi ces insectes affreux sont censés représenter Dieu. Dieu c'est l'ordre, la logique et la planification. les mouches, moustiques et autres merdes, c'est un bruit aigu, aléatoire, imprévisible. Les mouches c'est le chaos, c'est Isfet. C'est ce contre quoi les Hommes, Seth et Dieu ont toujours lutté. En écrivant ces lignes, j'ai une furieuse envie de terraformer des trucs. J'ai envie de bétonner des forêts, d'ériger des grattes ciel, de raser l'amazonie pour mettre des parkings à la place. Que tout soit gris, flambant neuf, propre, bien parralèle, prévisible, mathématique. J'AI ENVIE DE FAIRE PARLER PROMÉTHÉE BON DIEU !
Il ne semble y avoir que mon studio dans la grande ville pour me procurer la tranquilité nécéssaire à toute méditation avancée.
Et vous ? Quel est votre rapport à la nature en tant que païen ? Pouvez vous comprendre mon point de vue ? Comment rester concentré malgré le bruit du monde ?
Merci de m'avoir lu.
*Contrairement à ce que certains peuvent penser, LES gnosticismeS ne sont pas nécéssairement chrétiens, ni juifs. Je pourrais écrire quelques tartines dessus si ça vous intéresse. Pour l'instant, soyez assuré que je ne révère pas jésus le roi des juifs.